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Publié par Société Française d'Ethnoscénologie (SOFETH)

Bonjour à tous et à toutes, 
 
J'ai l'honneur et le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse de doctorat en anthropologie, préparée à l’EHESS-IMAf et intitulée : 
 
Création musicale et collectifs urbains au Burkina Faso 
 
Circulations, appropriations et innovations sur la scène musicale de Bobo-Dioulasso 
 
La soutenance aura lieu : 
 
Salle 13 de l'EHESS 
 
Elle se tiendra devant un jury composé de : 
 
    * Mme Sarah Andrieu , maîtresse de conférences à l’Université de Côte d’Azur 
    * M. Jean-Paul Colleyn , directeur d’études à l’EHESS (directeur de thèse) 
    * M. Stéphane Dorin , professeur à l’Université de Limoges (rapporteur) 
    * M. Julien Mallet , chargé de recherches à l’IRD, Université Paris-Diderot – Paris 
    * Mme Emmanuelle Olivier , chargée de recherches au CNRS, Centre Georg Simmel (co-directrice de thèse) 
    * Mme Dorothea Schulz , professeure à l’Université de Münster (rapporteuse) 
 
La soutenance sera suivie d'un pot, auquel vous êtes chaleureusement conviés. 
 
Pour en faciliter l'organisation, je vous remercie de bien vouloir confirmer votre présence par retour de mail à a.castellanos@ehess.fr . 
 
* * * 
 
Résumé 
 
Cette thèse porte sur la transformation des pratiques musicales au Burkina Faso vis-à-vis des circulations médiatiques et migratoires. Dans le contexte ouest-africain contemporain marqué par un flux incessant de contenus culturels globalisés, l’objectif est de saisir l’impact des musiques médiatisées dans les processus de création des musiciens locaux pour comprendre de quelles manières ils retraduisent ce qu’ils captent. Malgré leurs différences, les pièces pour harpe-luth kamalengoni et le chant islamique zikiri font partie des musiques cosmopolites qui ont un public urbain et se nourrissent des différents genres répandus dans la ville de Bobo-Dioulasso. L’hypothèse que je développe est que ces musiques ne relèvent pas de catégories fixes ni même stables, mais constituent des expressions en réinvention perpétuelle, où des opérations de resémantisation se succèdent sans cesse donnant lieu à des interprétations nouvelles, mais ancrées dans un imaginaire partagé. La thèse appréhende ainsi les interrelations entre des pratiques musicales hétérogènes, dans le but d’identifier et d’analyser les mécanismes à travers lesquels les musiciens construisent et diversifient leurs démarches créatives. La mise en examen de procédés de (re)composition et de situations de performance hétéroclites permet d’éclairer les méthodes et les stratégies à l’œuvre dans la production musicale. En même temps, elle montre la perméabilité et la polysémie des catégories utilisées pour définir les musiques, ainsi que la pluralité des rôles des acteurs impliqués... À travers une analyse de ces « jeunes musiques » (Mallet, 2004 ) et de leurs agents, la thèse interroge la façon dont les transformations des pratiques culturelles révèlent des glissements spécifiques des sentiments d’appartenance à des collectifs qui se trouvent dans la ville. Les tensions latentes entre le phénomène de réislamisation en Afrique subsaharienne et les tendances néo-traditionalistes prônant un « retour aux sources » constituent la toile de fond d’où émergent les figures de l’artiste et du cadet social en tant qu’acteurs principaux des processus d’individuation, de contestation et de quête d’autonomie que l’on observe dans la société ouest-africaine urbaine actuelle. 
 
Mots clés 
 
Musiques mandingues, Appropriation culturelle, Réislamisation, Paysage Médiatique, Migration, Industries culturelles. 
 
Au plaisir de vous y retrouver, 
 
Alfonso Castellanos 
Doctorant en Anthropologie Sociale et Ethnologie 
EHESS Paris 
Institut des Mondes Africains 
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