La Société française d'ethnoscénologie (SOFETH) est agréée ONG par l'Unesco (NGO 90314) pour le Patrimoine culturel immatériel (PCI). La SOFETH promeut la recherche et l’enseignement théorique et pratique dans le domaine de l’ethnoscénologie : étude interdisciplinaire de l’esthétique des incarnations de l’imaginaire, des arts de la performance et des arts du spectacle vivant ; elle développe, fédère et diffuse les échanges et résultats scientifiques à l’échelle nationale et internationale. Ses actions consistent essentiellement en l’organisation d’évènements scientifiques et en leur valorisation. Depuis 2018, elle opère la transition de la revue L’Ethnographie : Création·Pratiques·Public (ISSN 25345893) du format papier au numérique sur le site de la MSH-Paris Nord (USR 3258 CNRS UP8 USPN). Son blogue est identifié par la Bibliothèque nationale de France – Centre ISSN France - sous l’ISSN 24943525. Son bureau est constitué de Pierre Philippe-Meden (Président), Éléonore Martin (Vice-Présidente), Jade Cervetti (Secrétaire), Arianna Bérénice De Sanctis (Vice-Secrétaire), Philippe Liotard (Trésorier), Jérôme Dubois (Vice-Trésorier). Son siège social est au Centre français du patrimoine culturel immatériel-Maison des cultures du Monde (CFPCI-MCM), son siège de correspondance au 42 bis rue Poliveau 75005 Paris.
L’année 2020, marquée par les confinements et les protocoles sanitaires d’isolement et de distanciation sociale dus à la pandémie de Covid-19, a vu proliférer les « (dist)danses », terme par lequel nous référons aux pratiques dansées à distance, notamment celles médiatisées par des vidéos diffusées en ligne : jams collectives en temps réel sur Zoom, entraînements et cours dispensés sur Instagram et Facebook, flash-mobs lors des applaudissements de soignants à 20h, créations audiovisuelles de chorégraphies partagées, ou encore challenges sur TikTok. Mais si les (dist)danses se développent quand, pour des raisons sanitaires, politiques, religieuses ou autres, les pratiques de danse sont limitées voire interdites, elles ne représentent pas seulement un mode « par défaut » ou « de repli ». Loin de constituer un phénomène nouveau, ces (dist)danses se sont répandues depuis l’émergence des plateformes de médias et réseaux sociaux sur Internet. L’objectif de ce numéro est notamment de saisir les dynamiques processuelles, tant du côté des créateurs que des pratiquants et des publics de ces contenus, et de réinterroger à travers l’étude des (dist)danses en ligne la notion anthropologique de « terrain ». Si la perspective ethnographique est particulièrement encouragée, des contributions émanant d’une diversité d’ancrages disciplinaires sont bienvenues : anthropologie, sociologie, dance studies, histoire, littérature, etc. Cet appel à contributions propose cinq axes de recherches :
Danses hors ligne/danses en ligne : antécédents historiques et contextes d’émergence
Expérience sensible des (dist)danses et questions de sociabilités
Outils numériques, écrans et pédagogies : créer et transmettre les (dist)danses
Économies et diffusion des danses en ligne
Méthodes de terrain et pratiques numériques en danse