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Publié par SOFETH

Fascinantes étrangetés 

La découverte de l’altérité musicale  

en Europe au XIXe siècle 

 

 La Côte Saint-André (Isère), 24-27 août 2011 

 

Université de Nice Sophia-Antipolis (CIRCPLES), Paris -Sorbonne (OMF), CIRIEF 

avec le partenariat du Festival Berlioz et du Conseil général de l’Isère 

 

 

 

 

 

La découverte de l’altérité demeure ontologiquement la spécificité du champ ethnologique et anthropologique, véritable « hétérologie » (science de l’Autre), selon l’expression de Michel de Certeau (Certeau 1991). Cette altérité, à ses débuts exclusivement exotique (dans toute la phase « pré- historique » de la discipline, soit du XVIe à la première moitié du XIXe siècle), s’est bâtie à travers le 

récit de voyage, les explorations, les échanges commerciaux, les conquêtes militaires, religieuses, l’administration coloniale, fournissant de la sorte les toutes premières sources historiques sur les cultures autres qu’occidentales (Sahlins 2007). Certains anthropologues, dans des ouvrages génériques 

et synthétiques sur le champ de la discipline et sa constitution, ont insisté sur cette « préhistoire » (Laplantine 2001) ou se sont interrogés sur la nécessité de procéder à une « histoire de la pensée anthropologique » (Kilani 2009), rejoints – au carrefour de l’anthropologie, de l’histoire et de la philosophie (Duchet 1971) – par d’autres chercheurs  qui ont étudié la construction de la figure de 

l’Autre dans la philosophie des Lumières et dans l’idéologie proto-coloniale. C’est ainsi que des textes pionniers de l’anthropologie des origines, comme les mémoires de la Société des Observateurs de l’Homme (1799-1805) et notamment les fameuses Considérations sur les diverses méthodes à suivre 

dans l’observation des peuples sauvages de Joseph-Marie de Gerando (1799), ont été publiés par certains anthropologues (Copans, Jamin 1978) soucieux d’approfondir l’histoire de leur discipline et de susciter chez les ethnologues la curiosité historique. Dans le domaine musical et artistique, un certain nombre d’études ont spécifiquement abordé les 

questions de l’exotisme musical (Defrance 1994), de l’orientalisme dans le ballet et dans la composition savante française des XVIIe et XVIIIe siècles (Lecomte 1981, Dartois-Lapeyre 2009), ou la 

brutale découverte de l’altérité exotique en des périodes anciennes, comme la soudaine irruption en France de la figure de l’Indien sauvage « brésilien » dans les entrées royales du XVIe siècle (Massa 1975). Cela dit, Daniel Fabre a raison de rappeler que l’on ne doit pas confondre exotisme et altérité, que le premier n’est qu’une forme particulière de la seconde (Fabre 2009). Cette altérité exotique, des « lointains » (Fabre 1986), s’est doublée tout au long du XIXe siècle 

d’une quête de l’altérité culturelle de « l’intérieur », celle de la paysannerie, à travers notamment les grandes collectes de « Poésies populaires », au premier rang desquelles figurait le chant populaire de tradition orale. Ce phénomène correspondait tout à la fois à une véritable fascination romantique pour 

la découverte de l’oralité paysanne (George Sand trouvait « magnifique » la musique des cornemuseux du Bourbonnais) et aux toutes premières politiques étatiques de patrimonialisation dans le sillage de la création des identités nationales (Hobsbawm 1992, Thiesse 1999, Anderson 2002). Les populations 

rurales ainsi étudiées, sociétés « primitives », provenaient d’un « en deçà de l’histoire », expressions vivantes d’un temps mythique des origines (Berlioz dira des pifferari des Abbruzes qu’il « penche fort à les regarder comme un reste de l’Antiquité », Mémoires, 1870, ch. 39). Pour George Sand, le paysan 

est « si l’on peut ainsi dire, le seul historien qui nous reste des temps antéhistoriques » (avant-propos des Légendes rustiques, Paris, A. Morel & Cie, 1858). Un tel postulat de la transhistoricité, voire même de l’anhistoricité de la mémoire orale, se retrouvant un siècle plus tard chez Brăiloiu (« La vie 

antérieure », in Roland-Manuel (dir.), Histoire de la musique, Paris, Gallimard, 1960, « La Pléiade »,  t. 1, p. 119-127) ou dans le concept d’ « archéo-civilisation » du folkloriste André Varagnac. La fascination que l’on éprouve à l’égard des populations paysannes provient de cette pureté supposée, 

due à leur vie en marge de la civilisation, à leur non-contamination par le « soi-disant progrès civilisateur », comme dit le folkloriste Jean Poueigh (Chansons populaires des Pyrénées françaises1926), se traduisant, entre autres, par leur illettrisme. Ce « primitivisme » de l’intérieur, fondamentalement naturaliste (d’où, entre autres, le vocabulaire botaniste convenu de la collecte, en 

parallèle aux notions de naturel, vérité, naïveté et spontanéité) a fini par produire, durant une bonne partie du XXe siècle, toute une école européenne (et française) en sciences humaines et sociales (histoire, ethnologie, sociologie, ethnomusicologie, ethnologie de la danse), qui n’eut de cesse de 

postuler une autochtonie paysanne européenne autarcique, constituée d’une multitude de micro- sociétés érigées en autant d’isolats humains, sociétés dites « à horizons limités » ou « d’inter- connaissance ». Pour autant, de telles conceptions sont aujourd’hui en grande partie remises en question. De 

nombreux chercheurs ont pu, en effet, établir la réalité d’une mobilité ancienne dans les sociétés européennes (Roche 2003), de la présence multiséculaire du nomadisme tsigane (Vaux de Foletier 1970), ou encore de l’importance des influences ottomanes dans l’histoire et l’art de l’occident (Collectif 2009). Ces travaux s’opposent aux conceptions sclérosantes de sociétés « stables », 

exclusivement sédentaires, sourdes aux influences de toutes sortes. La musicologie et l’histoire de l’art s’intéressent de près à la circulation historique des artistes et des musiciens entre la France et l’Italie (Guidobaldi 2002). Les récits de voyages musicaux (de Burney, Berlioz, Liszt en Italie, ou encore 

d’Offenbach aux États-Unis) connaissent un regain d’édition. L’ethnologie, quant à elle, étudie aujourd’hui les rapports du local au global (Appadurai 2005, Abélès 2008, etc.), l’ethnomusicologie également (Defrance 2003) ; elles mettent en garde contre le danger qu’il y aurait à essentialiser la différence dans une séparation artificielle des cultures postulée par les théories anciennes du relativisme culturel et rappelle que les cultures ont toujours été originairement métisses. Ce concept dynamique de « chaînes de sociétés » (Amselle 2001) s’appuie sur le constat d’échanges incessants entre sociétés, d’inter-influences multiples et complexes, aux antipodes des théories de l’emprunt réductrices et idéologiques des diffusionnistes des premières décennies du XXe siècle. La notion de « terrain » est discutée, d’une part par certains ethnologues (Abélès 2008) qui refusent de l’hypostasier, d’autre part par quelques ethnomusicologues qui commencent à s’interroger à son égard 

(Cahiers de Musiques Traditionnelles, n° 8, 1995, « Terrains »). Au XIXe siècle, de nombreux artistes « tournant le dos aux conservatoires et aux académies », Liszt, Nerval, Flaubert, Champfleury, Baudelaire… ont attribué une dimension artistique à ce que Fabre nomme « l’autre de l’art » (soit « toutes les formes – de tous les arts – étrangères à l’école, à l’académisme, aux normes du bon goût et aux habitudes du sens commun [et qui deviennent] non seulement une marge à secréter et à explorer, mais une ressource stratégique »). « [Ces artistes] ont reconnu soudain, sous le coup d’une fulgurante évidence, une vérité inouïe : ces ballades chantées par de jeunes paysannes, ces têtes boucanées d’Amazonie et de Nouvelle-Zélande, cette imagerie d’Épinal 

bariolée, ces croquis jetés sur la feuille et abandonnés au graveur – choses sans nom et sans valeur au regard des œuvres reconnues – c’est de l’art ! Qu’est-ce qui autorise ces très jeunes créateurs à émettre un jugement si péremptoire et si conscient, à cette époque, de sa force transgressive ? » (Fabre 2009). 

 

Pour toutes ces raisons, il nous semble aujourd’hui opportun d’introduire une réflexion dynamique et pluridisciplinaire quant à la notion d’altérité musicale, à sa construction et à son historiographie, à ses conséquences sur une nouvelle forme de composition musicale « savante » ou sur l’élargissement de nouveaux horizons musicaux multiculturels en Occident. Ce colloque aura deux questionnements fondamentaux : les raisons de cet attrait irrésistible des compositeurs occidentaux pour l’altérité musicale, parfois en forme de sidération ; la réception de modèles musicaux et instrumentaux dominants, parfois exogènes, par les diverses cultures musicales « populaires » européennes. 

 

Ce colloque s’articulera autour de quatre axes principaux. 

 

1. Les rapports savant-populaire en Europe : fascinations réciproques, enrichissements mutuels Cet axe de réflexion prendra en compte l’étude des collectes romantiques des musiques populaires dans toute l’Europe ainsi que l’usage qu’en firent les compositeurs des écoles savantes.  À l’inverse, on s’intéressera à la circulation sociale des matériaux musicaux. Il pourra s’agir de 

thèmes mélodiques d’origine savante, réinvestis dans des répertoires populaires (d’airs à danser, par exemple). L’apparition et la diffusion de nouvelles danses dans le bal populaire autant que la démocratisation d’un nouvel instrumentarium manufacturé et organologiquement standardisé sont 

à l’origine de nouvelles pratiques de sociabilité chorégraphique et musicale. De nouveaux lieux de danse, de nouveaux ensembles instrumentaux engendrent de nouvelles manières de vivre la 

musique populaire entre écrit et oral, rural et urbain. Les formations à vocation ouvrières que sont les premiers orphéons, cliques, fanfares, puis harmonies appellent de nouveaux répertoires et participent de nouveaux modes d’expressions sociales. L’accent portera donc sur les phénomènes de changement, d’effets de mode et d’outils de diffusion. Le mouvement en faveur des sociétés musicales crée une nouvelle forme d’emblématique musicale, parfois même « folklorique » (par exemple les chœurs pyrénéens). Elle 

n’a alors rien de « traditionnel » dans son acception commune (Lenclud 1987, 1994), c’est-à-dire à la fois de spécifique et d’ancien, et dilue totalement la frontière déjà ténue entre oral et écrit comme ligne de démarcation entre populaire et savant. 

 

2. Compositeurs voyageurs et observateurs mélomanes 

Au XIXe siècle, de nombreux compositeurs voyagent pour des raisons diverses en France, en Europe et au-delà, et relatent leurs souvenirs dans leurs mémoires ou correspondances. Par ailleurs, de nombreux « voyageurs » (membres d’expéditions, missionnaires, fonctionnaires, marchands, déportés politiques ou de droit commun, etc.) découvrent des musiques exotiques. Ces 

découvertes induisent un comparatisme immédiat chez ceux qui en sont les auteurs, dont l’un des effets est, par un simple jeu de miroir, de renseigner encore plus précisément sur certains aspects peu documentés de la vie musicale européenne à ces époques (musiques populaires rurales et urbaines, rituelles, techniques de jeu, systèmes musicaux, etc.).  Quel regard fut porté sur ces musiques « autres », quelles différences entre le regard des compositeurs et celui des mélomanes éclairés, et quelle fut la portée réelle de cette ouverture dans la composition musicale ? 

 

3. Nomadisme, itinérance, cultures en diasporas : un horizon culturel élargi 

En Europe, comme dans de nombreuses autres régions du monde, existent depuis très longtemps, au-delà de l’aventure individuelle, des groupes sociaux dont la spécificité est l’itinérance (travailleurs saisonniers, soldats, marchands, compagnons, colporteurs, ramoneurs, chiffonniers, remouleurs, mendiants, musiciens… ). Certains aspects de ces phénomènes migratoires sont assez anciens (par exemple, au XVIe siècle, selon Braudel, la première colonie 

étrangère du port d’Alger est d’origine corse). Enfin, le nomadisme (par exemple tsigane) est attesté en Europe depuis le début du XVe siècle. Autant d’échanges dont il conviendrait d’étudier la portée diffusionniste et dont on pourrait attendre, sinon une remise en cause, du moins une relativisation sérieuse du concept de « sociétés à horizons limités » censé s’appliquer à la 

paysannerie européenne, formulé par toute une école française des sciences humaines et sociales au XXe siècle. Ces divers constats d’une grande porosité sociale, culturelle, « ethnique », posent avec insistance la question des territoires de nos champs disciplinaires, du côté étroit de nos « traditions » de recherches et des corpus ainsi constitués. N’est-il pas temps aujourd’hui d’élargir le champ de la musicologie historique à celui des musiques extra-européennes et de leurs influences diverses, et à la prise en compte de la sphère des cultures musicales populaires, et, parallèlement, d’élargir celui de l’ethnomusicologie au champ historique ? 

 

4. Découverte et étude de l’altérité musicale 

Dans le dernier quart du XIXe siècle, la création d’archives musicales sonores tout autant que les grandes expositions universelles en Europe et les expositions coloniales des empires, offrent des espaces de découverte des musiques de l’altérité et de mises en contact entre les expressions musicales les plus diverses et un public averti – compositeurs par exemple – (George Sand découvre précocément les Indiens Iowa et Ojibwa en 1845 à Paris, sur les planches du Musée Catlin). Dans le même temps, le XIXe siècle invente la muséographie musicale, de surcroît ethnologique et ethnomusicologique. Quels sont les cadres institutionnels mais aussi les procédés de mise en contact et de découverte de l’altérité musicale, quels sont les présupposés et les déterminations qui y concourent ? 

 

Bibliographie 

 

ABÉLÈS Marc, Anthropologie de la globalisation, Paris, Payot et Rivages, 2008. 

AMSELLE Jean-Loup, Branchements. Anthropologie de l’universalité des cultures, Paris, Flammarion, 2001. 

ANDERSON Benedict, L’imaginaire national. Réflexions sur l’origine et l’essor du nationalisme, Paris, La Découverte & Syros, 2002. 

APPADURAI Arjun, Après le colonialisme. Les conséquences culturelles de la globalisation, Paris, Payot & Rivages, 2005. 

AUBERT Laurent, La Musique de l’Autre, Les nouveaux défis de l’ethnomusicologie, Genève, Ateliers d’ethnomusicologie, Georg éd., 2001. 

CERTEAU Michel (de), « Travel Narratives of the French to Brazil: Sixteenth to Eighteenth Centuries », Représentations, n° 33, p. 221-226.

 (Collectif), Turcs et turqueries (XVIe-XVIIIe siècles), Préface de Lucien Bély, Paris, Presses de l’Université Paris- Sorbonne, 2009. 

COPANS Jean, JAMIN Jean, Aux origines de l’anthropologie française : la Société des observateurs de 

l’homme en l’an XIII, Paris, J.-M. Place, 1994 [1ère éd. 1978]. 

DARTOIS-LAPEYRE Françoise, « Turcs et turqueries dans les “représentations en musique” (XVIIe-XVIIIe siècles) », in Turcs et turqueries (XVIe-XVIIIe siècles), Préface de Lucien Bély, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2009, p. 163-215. 

DEFRANCE Yves, « Exotisme et esthétiques musicale en France. Approche socio-historique », Cahiers de Musiques Traditionnelles, n° 7, 1994, p. 191-210. 

DEFRANCE Yves, Du local au global. La dynamique des pratiques musicales en Bretagne au XXe siècle, HDR, Paris-Nanterre, 2003. 

DUCHET Michèle, Anthropologie et histoire au siècle des Lumières, postface de Claude Blanckaert, Paris, Albin Michel, 1995 [1ère éd. Masperon, 1971]. 

FABRE Daniel, « L’ethnologue et ses sources », Terrain, n° 7 (Approche des communautés étrangères en France, octobre 1986). 

FABRE Daniel, « “C’est de l’art !” Le peuple, le primitif, l’enfant », Gradhiva, n° 9, 2009, p. 4-37. 

GUIDOBALDI Nicoletta (dir.), Regards croisés. Musiques, musiciens, artistes et voyageurs entre France et Italie au XVe siècle, Paris-Tours, Minerve, CESR-« Ricercar », 2002. 

HOBSBAWM Eric, Nations et nationalisme depuis 1780, traduit de l’anglais par Dominique Peters (1992), Paris, Gallimard, 1992. 

KILANI Mondher, Anthropologie. Du local au global, Paris, Armand Colin, 2009. 

LAPLANTINE Françoise, L’anthropologie, Paris, Payot & Rivages, 2001. 

LECOMTE Nathalie, L’Orientalisme dans le ballet aux XVIIe et XVIIIe siècles, Doctorat de troisième cycle, Paris I, UER d’Arts plastiques et sciences de l’art, 1981. 

LENCLUD Gérard, « La tradition n’est plus ce qu’elle était », Terrain, n° 9, (« Habiter la maison »), oct. 1987. 

LENCLUD Gérard, « Qu’est-ce que la tradition ? », in DETIENNE Marcel (dir.), Transcrire les mythologiesParis, Albin Michel, 1994, p. 25-45. 

MASSA J.-M., « Le monde luso-brésilien dans la joyeuse entrée de Rouen », in Jean Jacquot et Élie Konigson, Les fêtes de la Renaissance, III, Paris, CNRS, 1975, p. 105-116. 

ROCHE Daniel, Humeurs vagabondes. De la circulation des hommes et de l’utilité des voyages, Paris, Fayard, 2003. 

SAHLINS Marshall, La découverte du vrai Sauvage et autres essais, traduit de l’anglais (2007) par Claudie Voisenat, Paris, Gallimard, 2007. 

THIESSE Anne-Marie, La création des identités nationales. Europe XVIIIe-XXe siècles, Paris, Editions du Seuil, 1999. 

VAUX DE FOLETIER François (de), Mille ans d’histoire des Tsiganes, Paris, Fayard, 1970. 

 

Comité d’Organisation  

Luc CHARLES-DOMINIQUE, Professeur d’Ethnomusicologie, Université de Nice Sophia-Antipolis (CIRCPLES), Président du CIRIEF (Centre International de Recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France) 

Yves DEFRANCE, Ethnomusicologue HDR, Université Européenne de Bretagne Rennes 2. 

Danièle PISTONE, Professeur de Musicologie, Université Paris-Sorbonne, responsable de l’OMF (Observatoire Musical Français) 

 

Les propositions de communications (résumé d’une page, environ 5000 signes) sont à envoyer d’ici au 10 janvier 2011 à l’adresse suivante :  

luc.charles-dominique@unice.fr  

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