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Publié par Société Française d'Ethnoscénologie (SOFETH)

Gérard Brice soutiendra sa thèse consacrée à l’histoire de l’ethnomusicologie en France (1929-1961), le jeudi 31 octobre 2013 à 14h30 à l’EHESS (Paris), Salle Lombard (rez-de-chaussée du 96 boulevard Raspail.

Le jury sera composé de Laurent Aubert (directeur des Ateliers d'ethnomusicologie, Genève), Claude Blanckaert (directeur de recherche au CNRS), Esteban Buch (directeur d'études à l'EHESS, directeur de thèse), Jean Jamin (directeur d'études à l'EHESS), Éric Jolly (chargé de recherche au CNRS), Jean Lambert (directeur du CREM, CNRS / Université Paris Ouest-Nanterre) et Emmanuelle Olivier (chargée de recherche au CNRS).

 

Histoire de l'ethnomusicologie en France (1929-1961) :

 

Résumé :

 

En 1929, André Schaeffner, qui n'avait à cette date aucune expérience directe dans le domaine de l'ethnologie, intégrait le Musée d’ethnographie du Trocadéro pour s’occuper, dans un premier temps, des instruments de musique présents dans les collections. Il fondait alors un département qui représente la première institutionnalisation de ce qu'il appellerait rapidement l'ethnologie musicale. En 1961, la VIe section (« sciences sociales ») de l’École pratique des hautes études organisait le premier enseignement consacré à l'ensemble d'un domaine devenu l'ethnomusicologie.

Cette périodisation est le cadre d'une histoire de l'ethnomusicologie en France qui contribue à une interrogation sur la notion de discipline scientifique, sans en donner une définition strictement institutionnelle et en abordant par exemple la question des frontières disciplinaires.

La démarche consiste à distinguer plusieurs modes d'accès aux connaissances, dont certains sont aussi des modes de production du savoir, en reprenant et en élargissant certaines conclusions de Jack Goody dans La Raison graphique (1979). Le mode graphique désigne par exemple la pratique de la lecture et de l'écriture, alors que le mode audiovisuel renvoie à la réalisation et à l'écoute d'enregistrements sonores.

Des sources diverses permettent de documenter ces différentes opérations d'apprentissage et de production, comprenant par exemple les archives du Musée d'ethnographie du Trocadéro et du Musée de l'Homme et par ailleurs des archives sonores auxquelles renvoie le texte.

Les analyses révèlent un certain nombre de différenciations au sein de l'ethnomusicologie institutionnalisée ou dans un cadre élargi, de sorte que la tentative de distinguer différents modes d'accès aux connaissances et d'étudier l'évolution de leur articulation s'intègre finalement dans le projet plus global de définir l'historicité d'une épistémologie comprise dans sa diversité.

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